Envie de changer de job ? Devenez chef de projet certifié PMP® !
Cet article a été écrit en partenariat avec Tarik Cherkaoui, auteur du blog : www.prome-t.com
Nous savons comment va le monde, mais nous ne savons pas où il va. Il ne va pas très bien. C’est par ce constat que j’aimerais aborder avec vous une réflexion autour de votre carrière professionnelle. Car il faut bien l’avouer, nous vivons dans un monde très étrange, et cela ne date pas d’hier. Surtout si l’on en croit le dernier article d’Alistaire Dieppe[1], économiste au sein de la banque centrale européenne. Dans The broad-based productivity slowdown, in seven charts, il explique que notre productivité a tendance à diminuer alors même que nous sommes censés avoir de nouveaux instruments de travail et que ces outils sont censés nous rendre plus performants. Et pourtant, je ne sais pas si vous avez la même perception que moi (ou en tout cas celle que j’avais à une certaine époque[2]), mais j’ai l’impression de ne plus savoir où donner de la tête ! On a tendance à courir partout !
Je me souviens qu’à l’époque où je n’étais pas encore certifié PMP®, j’avais une réelle perte de sens dans mes activités quotidiennes. Cela était en partie lié à ma (sur)charge de travail, à un management pathogène (avec des objectifs tout aussi délirants les uns que les autres) et à des menaces de licenciement permanent. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu un besoin de renouveau.
Pourquoi en suis-je arrivé à la certification PMP® ?
Comme je vous le disais, j’éprouvais un certain ras-le-bol. Je manquais d’enthousiasme et je commençais même à manquer de sommeil. Ce fut une période difficile, car étant « migraineux », j’avais beaucoup de « migraines » ! : /
Je me suis alors demandé comment améliorer mon quotidien. Comment changer de job tout en évitant de tomber de Charybde en Scylla ? Il y avait forcément des compétences à aller chercher et que je n’avais pas. Ou à tout le moins, une prise de conscience à avoir sur moi-même.
J’ai alors découvert l’univers des frameworks et plus particulièrement l’univers des standards de gestion de projet. Ce fut une évidence pour moi. J’ai découvert qu’on pouvait travailler avec des personnes qui cherchaient à avoir des principes communs (l’amour du travail bien fait, le respect, etc.), des objectifs communs (l’efficacité, l’efficience, la pertinence) et surtout un vocabulaire commun. Et je me souviens même m’être dit : « mais pourquoi tu n’y as pas pensé plus tôt ! » L’univers des cadres de travail et des standards offre un réel avantage auprès de ceux qui les utilisent : ils permettent de gagner du temps ! Par exemple : lorsque vous décidez de travailler sur une feuille au format A4 (21 x 29,7 cm), il est tout à fait envisageable que d’autres collaborateurs travaillent sur des feuilles au format A5 et que d’autres encore travaillent sur des feuilles au format A3. Mais on gagnerait un temps précieux, si tout le monde arrivait à se mettre d’accord sur le format à utiliser (pour le même objectif). Si tout le monde se décidait à travailler à partir de feuilles A4, il n’y aurait plus à prévoir de classeurs de tailles différentes, des pochettes plastiques différentes ou encore d’armoires de rangement différentes. On ne se poserait même plus la question dès lors qu’on utiliserait le vocable : « feuille ». C’est tout l’avantage d’avoir un vocabulaire commun.
En effet, je suis convaincu qu’il y a deux formes de travail. Le travail qui emprisonne et le travail qui libère. Lorsqu’on travaille avec la boule au ventre pour une plate-forme numérique de livraison de repas à domicile qui offre une seule course en trois heures[3] à ses livreurs, j’ai tendance à croire qu’on est moins libre (et donc moins épanoui) que lorsque l’on travaille pour la construction du viaduc de Millau (même si j’imagine que tout ne fut pas rose dans la construction de ce viaduc).
J’ai alors fait le tour des diverses certifications en gestion de projet, PRINCE2® et PMP®, j’ai commencé par la certification PRINCE2® qui me paraissait plus légère et que j’ai obtenue rapidement (la préparation dure une dizaine de jours). Puis, j’ai décidé de passer au niveau supérieur en obtenant la certification PMP® (la préparation dure environ trois mois). La certification PMP® et plus exigeante, mais elle offre de nombreux atouts pour ceux qui la détiennent.
Les avantages de la certification PMP®
Obtenir la certification PMP®, c’est d’abord et avant tout la quasi-certitude d’obtenir un meilleur salaire à la clé. En effet, si l’on en croit la dernière étude du PMI®[4], les chefs de projet certifiés PMP® obtiennent en moyenne 22 % de salaire en plus. Il s’agit aussi de la plus large communauté des chefs de projet à travers le monde. On compte plus d’1,2 million de chefs de projet certifiés PMP® dans 214 pays. En sachant que pour répondre à certains appels d’offres, il est indispensable d’être certifié PMP® (sinon vous ne pouvez pas répondre à l’appel d’offres). Cette certification, au-delà de ses caractéristiques extrinsèques, possède également de très nombreuses bonnes pratiques : la gestion des approvisionnements, la gestion des parties prenantes, la gestion des risques, etc. Sans compter le fait que comme je vous le disais, il est particulièrement confortable de se reposer sur des conduites à tenir aguerries, qui en temps normal vous auraient posé problème.
Conclusion :
« Tu dois changer ta vie ! » est le titre d’un livre de Peter Sloterdijk nous invitant à trouver le meilleur équilibre possible entre l’homme (et la femme bien sûr) et la technique. Si vous êtes arrivé à mi-chemin dans votre carrière professionnelle et que vous cherchez à savoir s’il est temps pour vous de changer de job ou de négocier (ou renégocier) un nouveau poste dans votre entreprise, je vous invite à creuser le sujet des standards de gestion de projet en général et de la certification PMP® en particulier.
Retrouvez l’interview de Jean-Charles Savornin sur le blog Prome-t.
[1] Blog : worldbank : The broad-based productivity slowdown, in seven charts, Alistair Dieppe, 14 juillet 2020
[2] J’étais consultant en Change Management dans un cabinet spécialisé dans la transformation des organisations.
[3] Film d’Henri Poulain : Invisibles – Les travailleurs du clic. 2020
[4] Cf. l’étude du PMI® intitulée : Project Management Salary Survey
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Jean-Charles Savornin
Comments (2)
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du contract management
Ce qui n’est pas mis en évidence c’est le travail nécessaire et le minimum d’expérience requis pour cette certification. Ceci dit, je ne suis pas certifié et m’en porte bien ! Pourtant je recommande de se pencher sur un référentiel tel que le PMI (mais ce n’est pas le seul) Comme l’indique très bien cet article, un vocabulaire commun est clé pour travailler ensemble à la réussite du projet.