Le WBS 3D, késako ?
La méthode WBS 3D expliquée par ses auteurs:
La méthode WBS 3D a été définie par Xavier Leynaud, Jean-Yves Moine et le Dr Paul D Giammalvo dans un livre publié en 2019 « Multi-dimensional Breakdown Structure, the secret to successful Building information modeling (BIM) integration ».
C’est cette méthode, dont Xavier Leynaud est le créateur et le garant, qu’on appelle plus communément la méthode WBS 3D.
Une partie de la méthode WBS 3D concerne l’élaboration du WBS, de l’OBS puis la définition des Lots de Travaux.
La méthode
Pour bien structurer un projet et obtenir les Lots de Travaux, les étapes sont les suivantes :
- Elaboration du WBS 3D
- Définition des Produits (PBS, Product Breakdown Structure, composants, équipements, systèmes, ouvrages de génie civil, etc.),
- Définition des Activités (ABS, Activity Breakdown Structure, actions, verbes, exemple : installation, test, etc.),
- Définition des Localisations (LBS, Location Breakdown Structure, tronçons, zone géographiques, localisations abstraites),
- Génération de la liste des tâches structurée (codée, c’est le WBS 3D), à l’aide de la matrice WBS (un outil VBA Excel).
WBS 3D = LBS x PBS x ABS
(« x » signifie croisement)
Des Produits sont réalisés par des Activités et sont affectés à des Localisations.
2. Elaboration de l’OBS 3D
Au sien de la matrice WBS sont définis les contrats, responsabilités et les ressources.
Cette matrice WBS met alors en relation les différents éléments, les responsabilités étant sur l’axe commun.
3. Définition des Lots de travaux (workpackages) RAM, Responsibility Assignment Matrix
La RAM (Responsibility Assignment Matrix) est construite comme le croisement entre le WBS et l’OBS pour définir les lots de travaux.
Les apports de la méthode
Le but est de limiter les interfaces contractuelles entre les Lots.
A noter que sur un projet il existe 3 types d’interfaces : physiques/fonctionnelles (axe PBS), temporelle (axe ABS) et coactivité (axe LBS).
Globalement, un projet répond à la structure suivante :
Le résultat, partie immergée de « l’iceberg », c’est l’organigramme résultant Workpackages qui est simple, mais qui est construit sur une base solide et rationnelle.
A noter que les Lots de Travaux se situent également au croisement avec le CBS (Cost Breakdown Structure), se référer au livre cité en entête pour en savoir plus.
Le livre détaille la manière de constituer les structures de base du WBS, et en particulier le PBS, cauchemar de bien des ingénieries quand il s’agit de le standardiser.
Sa définition (comme celle de l’ABSà fait apparaître des sous-structures en croisement. Cette demande de croiser entre-autre 2 sous-structures celle définissant purement le produit (matériel ou immatériel), et celle définissant les systèmes ou fonctions. En effet, ces deux sous-structures sont plus ou moins proéminentes selon la phase du projet, qui constitue le niveau supérieur de l’ABS.
Pour illustrer cet aspect important et clé, nous pouvons résumer un projet de construction à la phrase suivante :
« Il s’agit d’étudier des systèmes et sous-systèmes et de descendre jusqu’aux produits, les fabriquer et/ou les approvisionner, avant d’installer des produits, de les intégrer en sous-systèmes puis systèmes, que l’on teste et met en service.
Rien de révolutionnaire, juste une mise en adéquation des structures avec la réalité.
L’ouvrage détaille également comment définir la CWBS, ou Contract Work Breakdown Structure, qui est la structure supportant la contractualisation, en fonction de la WBS.
A partir du WBS 3D, il est possible de générer automatiquement une grande partie du planning avec la matrice WBS dans MS PROJECT ou PRIMAVERA P6. Le planning n’est en effet autre que l’expression que WBS 3D dans le temps : planning = WBS 3D (t), puisque le WBS 3D s’étend jusqu’aux tâches.
Plus généralement, un projet a plusieurs dimensions répond donc aux questions élémentaires Quoi ? Comment ? Où ? Qui ? Quand ? et Combien ? et même Pourquoi et Pour quoi ?
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Jean-Charles Savornin
Comments (2)
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du contract management
Très intéressant. Tout l’effort reside dans la collecte et mise en application de la donnée.
Vous avez raison Cyril, la collecte de la donnée est cruciale, et j’ajouterais même que la donnée doit être « propre » pour pouvoir ensuite être traitée.